Notre vision
Émilie-Rose veut faire prendre conscience aux gens l’importance de leur consommation et sa valeur en partageant son expérience dans l’industrie du textile en toute transparence, dans les deux dernières années. Certains peuvent dire qu’acheter local coûte cher. Certes, oui. Cependant, avez-vous déjà pensé à la valeur réelle des choses que vous achetez?
Par exemple, votre chandail à 5$ que vous achetez dans une grande surface, quelle serait sa vraie valeur s’il était fait en toute équité? Je vais vous le dire. Le prix pour le tissu (devant et dos) pour un t-shirt de taille adulte medium en coton serait autour de 3$, s’il était acheté au Québec. Déjà là, vous encouragez un commerce d’ici en achetant votre tissu localement. Ensuite, le temps pour la découpe serait d’environ 15 à 20 minutes. Finalement, le temps pour l’assemblage et les coutures de finition serait d’environ 30 minutes. Sachant que le salaire minimal au Québec est de 12,50$ de l’heure, la valeur du temps consacré à a confection de ce chandail serait de 10,42$. Maintenant, ajoutons-y le prix du tissu, pour un total de 13,42$. Ça, c’est le cost si la personne est payée au salaire minimum. Maintenant, si vous voulez le vendre et faire du profit, multipliez au moins par 2,5 pour un montant de 33,55 $. Avec cette marge, vous avez plein d’options. Vous pouvez offrir la livraison gratuite (ou en prendre une partie à vos frais), vous pouvez réinvestir dans votre business pour fabriquer un autre chandail et faire prendre de la valeur à votre entreprise, vous pouvez développer d’autres produits, vous pouvez payer votre local ou votre hébergeur web, vous pouvez vous verser un petit salaire, etc.
Maintenant, revenons au chandail vendu à 5$ dans une grande surface. Si la compagnie qui le vend a une marge de profits de 60%, combien est payée la personne qui le confectionne? Rappelons-nous l'histoire d'horreur du Rana Plaza au Bangladesh, un immeuble s'effondrant à cause de sa mauvaise condition où six usines de textile produisant pour des multinationales étaient installées, survenue en 2013, causant la mort de 1 138 ouvriers dont la situation était misérable. C'est ce genre d'industrie que je ne veux pas encourager, mais je sais à quel point c'est difficile de résister aux prix alléchants de ces magasins. Je me dis moi-même: "Oh mon Dieu, le chandail n'est tellement pas cher, je dois l'acheter, c'est juste 5 dollars de toute façon!" On dévalorise nous-même notre consommation. Comment en sommes-nous arrivés là? C'est complètement fou quand on y pense. J'essaie de me souvenir un achat matériel que j'ai fait et qui m'a rendue fière. Je pense que c'est à chaque fois que j'ai payé un gros montant pour quelque chose, je me disais que j'avais travaillé fort pour l'obtenir et j'y faisais attention à cause de sa valeur.
Par exemple, je me suis achetée cinq robes à 80$ chacune sur une boutique en ligne qui font leurs produits à la main récemment. Auparavant, je payais maximum 30$ pour une robe et cela, dans des grandes surfaces. C'était donc plus cher que ce que j'avais l'habitude de payer, mais j'avais déjà une robe de cette boutique et j'adorais sa qualité. Je l'ai tellement portée que mon achat a été rentable. Bref, j'ai porté toutes les robes plusieurs fois depuis que je les ai reçues, il y a plus d'un mois, et j'y fait vraiment attention. Je les lave à cycle délicat, je ne les mets pas à la sécheuse pour ne pas les abîmer et je les repasse. Je me suis dit que ce serait mes seules nouvelles robes pour l'été, ce qui est déjà un défi pour moi vu que je suis habituée de beaucoup acheter de vêtements en ligne. C'est donc avec des petits défis de ce genre que j'améliore ma consommation. En achetant moins, mais en achetant mieux.
Depuis que j'ai Mimz, j'y pense deux fois avant de faire un achat. Je suis beaucoup plus conscientisée sur le travail se retrouvant derrière chaque produit. C'est pourquoi je tiens absolument à partager ma vision d'une consommation responsable. Je dois avant tout dire que cela doit se fait à petite dose pour rester sain et soutenable à long terme, tout comme l'alimentation végane ou un programme d'entraînement.
Je dois avouer que j'avais une dépendance aux commandes de vêtements en ligne. J'avais l'habitude de me commander des vêtements sur Internet à chaque semaine, donc pour ne pas me priver et ressentir un manque éventuel, j'ai diminué ma fréquence en commençant par magasiner en ligne une fois aux deux semaines. Ensuite, j'ai réussi à baisser cette consommation aux trois semaines. Maintenant, je suis rendue à faire des commandes aux mois et je vais continuer en diminuant tranquillement. Si j'avais arrêté d'un seul coup, je me connais, j'aurais vidé mon compte bancaire parce que je m'aurais trop privée. Maintenant, j'essaie de mieux consommer. Déjà, je n'achèterai pas d'autres robes pour cet été, ce qui est un exploit pour moi. Si tu as lu jusqu'ici, je t'offre dix dollars de rabais avec le code promotionnel sale10.
Une autre sphère où j'applique le principe d'acheter local est dans l'alimentation. Quand je vais à l'épicerie, j'essaie de prendre des fruits et légumes provenant du Québec. Évidemment, si j'ai envie de prendre un ananas, je ne me priverai pas vu qu'il n'est pas fait au Québec. Je parle ici des tomates, des concombres, des pommes, des fraises, etc. C'est un petit geste qui fait une différence pour les agriculteurs d'ici. C'est la même chose avec les maillots de bain. Si ce que vous voulez ne s'offre pas parmi les compagnies québécoises, achetez-en un à une autre entreprise, mais s'il est disponible, c'est un petit geste qui fera une différence pour celles d'ici!
En conclusion, c'est le consommateur qui a le plus de pouvoir dans l'économie et il doit en prendre conscience pour avoir une consommation plus durable et soutenable à long terme.